Le miracle du maintien n’aura pas eu lieu. Malgré un début solide – match nul à l’arraché contre Montpellier et victoire contre Évry qui avait sorti sa meilleure équipe –, Drancy n’a pas pu gagner deux matches supplémentaires, ce qui aurait été synonyme de maintien.
Deux ou trois matches se sont joués avec des scores étriqués et au moins un match perdu aurait dû se transformer en match nul. A ce niveau, la moindre erreur coûte cher : ce fut le cas à la dernière ronde et à la dernière partie restante ! Elle opposait, sans enjeu pour Drancy qui était déjà condamné, notre Marina Roumegous contre la joueuse de Châlons-en-Champagne Camille de Seroux qui avait sur ses épaules le devoir de gagner pour sauver son équipe.
Dans une partie avec des hauts et des bas, la tension était à son comble quand les joueuses n’avaient plus que 2 minutes environ avec l’ajout de temps de 30 s par coup. Marina jouait la pression et le résultat de la partie serait le résultat du match. Mais sur un 50e coup pas évident du tout à voir, De Seroux aurait pu gagner. Las ! Elle s’écroula quelques coups plus tard, subissant (à tort) à elle seule le poids de la relégation de son équipe.
Ce Top 12 fut un succès pour le club et la ville de Drancy avec des conditions de jeu agréables dans le magnifique château de Ladoucette. Sur le plan sportif, deux équipes qui montent restent : Nice et Saint-Quentin. Drancy redescend en Nationale 1.
A la cérémonie de clôture, les gagnants du Prix Carrefour de la plus belle partie ont été récompensés devant une centaine de participants dont les officiels et MM. Mangin et Millard, de la mairie de Drancy.
De g. à gr., en haut, Komarov, Chabanon, Bijaoui, Petkov
En bas, de g. à dr. Roumegous, Kogan, Todorov.
Comme d’habitude (!) Mulhouse 3e au classement général, grande habituée des podiums depuis 25 ans était déjà rentrée. Clichy, champion pour la 14e fois, avait fêté la veille son titre dans un restaurant avec force photos et selfie sur son compte Facebook. Elle ne nous avait pas fait l’honneur de déléguer leurs stars Vachier-Lagrave, Fressinet ou Skripchenko pour la cérémonie officielle : 5 joueurs étaient présents seulement ! Pourtant, l’exactitude n’est-elle pas la politesse des rois (de l’échiquier) ?
Le lendemain, ces trois champions étaient pourtant à l’heure et tous en costume ou très bien habillés pour commenter ou jouer le Paris Grand Chess avec l’ami Carlsen, le champion du monde…
Il n’y a aucun prix à gagner dans ce Top 12, aucune contrainte ou contrat avec la fédération pour les équipes. Aucune médiatisation ou presque non plus. Son format même – jouer 11 jours consécutifs – élimine en majorité les amateurs, même très forts, contraints de jongler avec des vacances ou des congés sans solde.
Pourtant, le Top 12 regroupe de fait les meilleurs joueurs français, les meilleurs espoirs, les meilleures joueuses, les meilleurs jeunes (Jules Moussard, 21 ans, Évry, 3e norme de GMI lui donnant le titre) et 30 nationalités sont représentées. Et ceci est un atout qui a généré 5 000 visites par jour sur le portail officiel sans compter les nombreux sites (russe ou américain) qui ont repris le signal en l’intégrant au leur… afin de générer leur propre trafic avec leurs publicités.
Résultats ronde par ronde
Galerie photos
La vidéo nécessaire du Top 12